Avant le lancement de notre service numérique, Alexandra Delohen, chargée de projet "Relations Réseau et Partenaires" à la Mission Locale Technowest Nouvelle-Aquitaine, et Carole Hyreza, responsable du pôle "Entreprises et Anticipations des Mutations Économiques" à la Mission Locale Insertion Formation Emploi du Grand Amiénois, nous ont partagé les difficultés rencontrées pour repérer les jeunes en rupture de contrat d’apprentissage.

Elles partagent le même constat : notre service numérique permet principalement d’identifier des jeunes en rupture que la Mission locale ne connaît pas encore :

"Il y a beaucoup de jeunes qu'on connaissait, mais on n'avait pas forcément eu l'information qui nous disait que ce jeune avait rompu, parce que pour certains, là : le dernier c'était novembre, on est aujourd'hui le 29 avril, donc voilà, c'est cette information là. Et à peu près 75% sur cette liste de 215, ce sont des jeunes qui ne connaissaient pas la Mission Locale a priori, puisqu'en fait, ils n'étaient pas dans notre base de données.
Mais on a également accès aux jeunes rupturants qui ne connaissent pas forcément la Mission Locale, ou qui n'ont jamais été inscrits à la Mission Locale. Et de ce fait, ça nous permet de prendre contact avec eux, et de leur proposer un accompagnement Mission Locale pour les aider dans leur recherche d'un nouveau contrat."

Au-delà de ce repérage, Thibaut Cléry, référent "Formation et Alternance" à la Mission Locale du Beauvaisis, mentionne un autre avantage de notre service numérique : celui de multiplier les interactions avec les CFA :

"C'était d'abord… de peut-être beaucoup plus interagir, en tout cas facilement, avec un certain nombre de CFA. Ça démultiplie les échanges, en tout cas, avec les CFA, pour dire : « Bah tiens, j'ai ce jeune là qui apparaît, qu'est-ce que tu en penses ? Où est-ce qu'on en est ? » Lui allumer la lumière en disant : « N'oublie pas de nous l'orienter, au cas où ». Ça permet de rappeler aussi les bonnes pratiques, qu'on utilise avec un certain nombre de CFA. Donc ça, c'est vraiment un plus pour nous."

À la question : « Recommanderiez-vous notre service public numérique ? », la réponse est unanime : oui. Plébiscité pour sa facilité d’utilisation et son utilité dans l’accompagnement des jeunes, notre service a convaincu les Missions Locales qui l’ont expérimenté. Cette expérience positive les conduit aujourd’hui à envisager un engagement à long terme dans le déploiement du service :

"Je vais être directe avec vous, nous, on souhaite continuer en tout cas l'expérimentation, et continuer la démarche avec vous. Même si au début, quand on a commencé l'expérimentation, on s'est retrouvés avec 150 jeunes à contacter, ça nous a un peu semblé beaucoup sur le moment. Mais finalement, on a trouvé une organisation, une articulation qui nous a permis de contacter tous les jeunes et puis d'obtenir des rendez-vous."

"Je recommande vivement, et j'ai déjà recommandé à mon collègue, qui n'est pas très loin et qui est entré dans l'expérimentation il y a 3 semaines. Donc oui je pense que c'est un outil qu'il faut généraliser certes, après il y a peut-être des Missions Locales qui n'auront pas forcément le temps ou les moyens humains de pouvoir le gérer. Comme je disais, il faut y aller tous les 2-3 jours, ça se met à jour régulièrement, donc pour être réactif au niveau des jeunes, il faut quand même qu'on ait l'information assez tôt. Dès sa rupture de contrat, il faut qu'on aille le plus vite possible pour pouvoir le raccrocher."

Vous êtes un CFA ou une Mission Locale ? Engageons une collaboration durable pour soutenir l’insertion des apprentis !